• Le 23 octobre 2014 voyait la naissance de ce blog. Une année c'est écoulée depuis et cela nous a donné l'occasion de saisir un peu mieux le fonctionnement des fêtes qui nous entourent, de celles qui ont disparu - tout du moins de certaines, il y en a tellement ! -, ou qui ont subit des transformations avec le temps. Maintenant, à chacun de se saisir de tout cela, à chacun de voir ce qu'il souhaite en faire. Bien sûr, sans doute ajouterons-nous encore d'autres fêtes dont nous ignorons tout et qui pourtant ont existé au cours des siècles qui nous ont précédés, notre ignorance est si conséquente en la matière, mais cela ne nous empêche en aucun cas de poursuivre notre chemin et de faire nôtre ce qui nous interpelle dans tout cela, de mettre à l'écart ce qui ne nous parle pas, de créer ce qui n'existe peut-être pas.

    Peinture de Jeanne Boivin

    A nous de jouer. A nous d'entrée dans la danse - si ce n'est déjà fait -, le temps de l'observation a été et sera encore, mais il s'agit maintenant d'agir.


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  • "L'équinoxe d'automne 2015 est programmé pour cette semaine, le mercredi 23 septembre. La date l'automne n'est généralement pas aussi attendue que celle du printemps. C'est pourtant un événement astronomique fantastique qui va se produire au dessus de nos têtes et chambouler complètement le climat. Ce mercredi, le soleil va en effet traverser le plan de l’équateur, faisant de ce jour de l'année l'un des rares où le jour et la nuit seront de la même durée. L'équinoxe d'automne a généralement lieu tous les ans, entre le 21 septembre et le 24 septembre. (...)

    En 2015, l’automne débutera donc le 23 septembre. Selon les calculs de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides, l’équinoxe d’automne aura précisément lieu le mercredi 23 septembre 2015 à 08h20 T.U. (Temps universel), soit 10h20 (heure de Paris). Nous entrerons alors officiellement dans la saison des feuilles mortes. En 2016, l’équinoxe d’automne aura lieu le 22 septembre à 14h21 U.T. (16h21). L’année suivante, ce sera le 22 septembre à 20h02 U.T. (22h02). En 2014, l’équinoxe d’automne a eu lieu le 23 septembre à 2h29 T.U. (4h29).

    Chaque année, l’équinoxe d’automne a lieu à une date différente. Ceci tient au fait que la Terre tourne autour du soleil en 365 jours, 5 heures et 46 minutes, et non exactement 365 jours. Le plus gros de ce décalage est corrigé par l’adjonction du 29 février lors des années bissextiles. Mathématiquement, les équinoxes d’automne ne peuvent avoir lieu qu’entre le 21 septembre (la prochaine fois en 2092) et le 24 septembre (la prochaine fois en 2303). (...)

    A l’équinoxe d’automne, les jours, qui duraient environ 16 heures au 21 juin en France, ont largement perdu en longueur. Ils raccourciront ainsi jusqu’au solstice d’hiver. Pourquoi ? En raison de la géométrie. En effet, l’axe de rotation de la terre est incliné de 23,4° par rapport au plan de son orbite : notre planète "penche" par rapport au soleil. L’astre ne nous éclaire donc pas de la même façon selon les moments de l’année. En hiver, la France (par exemple) ne reçoit de lumière que huit heures par jour, contre le double en été. Ceci détermine le comportement des masses d’air et donne naissance aux saisons telles que nous les connaissons dans les zones tempérées.

    Les deux équinoxes sont donc les deux moments de l’année où les jours et les nuits ont la même durée. Ceci a lieu lorsque le Soleil traverse l’équateur céleste et se trouve précisément au zénith de celui-ci, éclairant les deux hémisphères de manière égale : sur n’importe quel point du globe, la durée approximative de la journée est de 12 heures. A ce moment de l’année, le soleil se couche à l’ouest et se lève à l’est (alors qu’il se lève par exemple au nord-est dans nos contrées en été). C’est également à cette période que les jours raccourcissent le plus vite.

    En pratique, de légers décalages peuvent se créer : ainsi, à Paris (par exemple), la durée de la nuit ne dépassera celle du jour que le 26 septembre et non le 23 septembre. Ce jour-là, le soleil va se lever à 7h42 pour se coucher à 19h41, soit 11h58 d’éclairage (c’est 3 minutes et 33 secondes de jour de moins que la veille). Le décalage entre l’équinoxe astronomique et le moment où le jour et la nuit ont la même durée est imputable à deux motifs. Le premier est l’irrégularité de la course de la Terre autour de son étoile (son orbite est elliptique et la Terre accélère et ralentit). La seconde raison est la déformation du globe terrestre lui-même, dont la forme n’est pas parfaite.

    L’automne se poursuivra pendant trois mois jusqu’au solstice d’hiver : selon les calculs de l’IMCCE, celui-ci aura lieu le mardi 22 décembre 2015 à 18h23 T.U. (20h23). L’équinoxe de printemps de l’année 2016 aura lieu le dimanche 20 mars à 3h30 T.U. soit 5h30, heure de Paris. (...)

    Pour les météorologues, l’automne commence le 1er septembre et non à l’équinoxe d’automne. Mais cette période demeure essentielle. Plusieurs facteurs l’expliquent : d’abord, c’est à cette saison que tombe la nuit boréale. Les températures autour du pôle nord dégringolent, pesant sur les masses d’air dans l’ensemble de l’hémisphère nord. Par ailleurs, la diminution de la durée totale d’éclairage par le soleil permet, par temps clair, aux nuits d’être de plus en plus froides. Les premières gelées peuvent ainsi intervenir dès l’équinoxe d’automne : ce fut par exemple le cas en Moselle le 23 septembre 2014.

    En France, si de belles journées ensoleillées peuvent encore se succéder au moment de l’équinoxe, cette période intermédiaire peut aussi laisser la place à des dépressions atlantiques apportant énormément de précipitations. L’arrière-saison peut également, dans le sud-est de la France, être marquée par le phénomène des épisodes méditerranéens ou cévenols. Une dépression gorgée d’humidité se heurte aux reliefs des Alpes ou des Cévennes, provoquant de fortes pluies. Ainsi, le 22 septembre 1992, 42 personnes trouvaient la mort dans la crue meurtrière de l’Ouvèze à Vaison-la-Romaine.

    Les équinoxes sont également des périodes propices aux grandes marées. En effet, le passage du soleil dans le plan de l’équateur terrestre renforce l’influence de l’astre sur les mouvements des mers. Les marnages (différence entre pleine mer et basse mer successives) sont largement plus élevés que le reste de l’année. Ainsi, l’équinoxe de printemps 2015 a été marqué par une série de "marées du siècle", avec des coefficients atteignant 119 sur 120 sur le littoral français. La position de la lune à l’équinoxe d’automne devrait donner des flux et reflux moins élevés autour du 22 septembre."

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  • "Solstice de juin, instant ambigu, marqué par une sorte de mensonge, comme il me trouble, m'irrite, me plait. Pendant des mois encore, l'année va paraître s'élancer vers son zénith de chaleur et de splendeur, et cependant c'en est fait: les jours ont commencé de s'accourcir. Le Soleil s'incline, le Soleil se meurt.

    La victoire de la roue solaire n'est pas seulement victoire du Soleil, victoire de la Païennie. Elle est victoire du principe solaire, qui est que tout tourne ("la roue tourne", dit le peuple). Je vois triompher en ce jour le principe dont je suis imbu, que j'ai chanté, qu'avec une conscience extrême je sens gouverner ma vie.

    L'alternance. Tout ce qui est soumis à l'alternance. Qui le comprend a tout compris. Les Grecs étaient pleins de cela".

    Henry de Montherlant.

    Extrait de "Les solstices - Histoire et actualité" de Jean Mabire et Pierre Vial.


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  • Ce qui pose problème avec l'histoire du père Noël, par exemple, c'est ce mensonge soigneusement orchestré par tous, famille et société. Nous farcissons la tête de nos enfants, et ce dès le plus jeune âge, d'où cette impression de traitrise et de perte immense une fois le pot aux roses découvert. Mais alors pourquoi avoir cette sensation avec cette histoire de père Noël et pas avec d'autres histoires ? L'homme, l'humain raconte des histoires, des contes, des légendes, depuis la nuit des temps ! pourquoi ce décalage ?  

    Parce que nous avons perdu en cours de route ce qui faisait sens. Parce que des formules d'entrée en matière existaient, et existent toujours, et ces formules permettaient à tout un chacun de prendre la mesure de ce qui était dit, mensonge et vérité : 

    "Il était une fois, et il n'était pas."

    "Je vais vous conter une fable. C'est un mensonge mais tout n'y est pas faux."

    "Au nom de Dieu je commence à mentir : j'ai vu une fourmi allaiter un lapin..." (note : celle-ci serait parfaite en guise d'introduction à l'histoire du père Noël)

    "Cette histoire est véridique, j'y étais et j'ai tout vu, comme disait mon grand-père aveugle."

     "Il était une fois où le peuplier donnait des poires et l'osier des griottes et on mangeait, ah, mon ami..."

    "Il était dans le temps les aveugles faisaient de la couture, le cul-de-jatte sautait les murs et les muets colportaient des nouvelles."

    "Du temps quand le lapin était frère de l'âne à cause de leurs longues oreilles ; et l'escargot épousait la vache, ils avaient tous les deux des cornes ; et la poule et le crocodile couvaient dans le même nid."

    Utiliser la crédulité des jeunes enfants permet certes de frapper d'un grand coup pour ce qui est de la prise de conscience, mais qu'en est-il pour la suite ? C'est le plus souvent une porte grande ouverte sur le boulevard de notre chère société de consommation. Certains boivent pour oublier, d'autres consomment, soit autant de formes de liquidité à absorber, mais ça ne désaltère jamais celui qui a une soif incommensurable de ce dont il a eu le goût à un moment donné, et qui a été détruit. 

    Des explications, une entrée en matière, des discussions, de longues veillées comme au temps jadis, permettaient d'éviter de tomber dans cet écueil. 


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