• Le solstice d’hiver marquait chez les Romains la fin des Saturnales, fêtes en l’honneur de Saturne qui était, entre autres, le protecteur des semences.**

    En ce jour du solstice d'hiver - 21 décembre 2014

    Et c'est au cœur de la nuit la plus longue de l'année - le solstice d'hiver -, que les graines se préparent à germer après être tombées à terre en automne, se décomposant petit à petit, se dépouillant ainsi des couches superficielles

    En ce jour du solstice d'hiver - 21 décembre 2014

    Seul l'essentiel restera. La lumière au cœur des ténèbres. La renaissance après la mort symbolique.

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    **Saturne est essentiellement le dieu de la période qui précède le solstice d'hiver - comme la fête celtique de Samain, pendant laquelle la paix règne et la communication avec le monde des morts est établie.

    On fabrique et on offre - dons/échanges - de petits présents (saturnalia et sigillaricia). Des figurines sont suspendues au seuil des maisons et aux chapelles des carrefours. Un marché spécial (sigillaria) a lieu. De somptueux repas sont offerts.

    Voir pour les Saturnales le Calendrier des fêtes romaines

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    Les Saturnales : D'abord fêtées le 14 avant les calendes de janvier (19 décembre), puis le 16 avant les calendes (17 décembre) et durant trois jours après la réforme du calendrier de Jules César, puis quatre jours sous Auguste, puis cinq sous Caligula, elles finissent par durer sept jours sous Dioclétien, du 17 au 24 décembre.

    Plusieurs autres dieux ou déesses sont célébrés pendant cette période, notamment :

    - Épona fêtée le 15 décembre, déesse gauloise de la fertilité, qui réussit à intégrer le catalogue des Dieux Romains.

    - Sol Invictus (mais avant il y avait Mithra), fêté le jour du 25 décembre (appelé « dies natalis solis invicti »), c'est-à-dire le jour de naissance du « Soleil Invaincu » (dans la période du solstice d'hiver).

    Source : Saturnales

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  • En ces périodes de fêtes, nombre d'adultes demandent à leurs enfants ce qu'il aimeraient pour Noël. C'est parfois l'occasion d'écrire une lettre à ce fameux père Noël.

    Là, des adultes ont eu l'idée de demander la même chose à des enfants, mais en faisant une lettre pour le père Noël et une lettre pour les parents. La suite, dans la vidéo ci-dessous :


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  • La fête des morts

    Halloween est une fête célébrée de bien des manières à travers les territoires. L'une de mes préférées se trouve en Espagne où la mort n'est pas quelque chose de triste et effrayant. Je n'ai pas peur de mourir et je ne veux pas que mon fils ait peur de la mort (c'est un coup à gâcher sa vie). Quelqu'un m'a dit un jour : « Vieillir, c'est une chance, un cadeau, mourir, c'est lorsqu'on a fini de jouer avec ». Que nous ayons suffisamment profité de nos vies ou non, mourir, c'est le repos. Ainsi, quel meilleur moment dans l'année pour inculquer à nos enfants comment voir la mort que la fête d'Halloween ?

    Comme pour toutes les célébrations, l'important pour moi n'est pas particulièrement la symbolique de la fête, mais la réunion des personnes qui nous sont chères. Ainsi à Halloween tout comme pour Noël, j'aime qu'on se réunisse pour préparer un repas, des décorations et des gourmandises. Évidemment dans un autre goût que le saumon et le caviar, je préfère pour Halloween les marrons aux feux de bois et les potimarrons. J'aime l'odeur du feu, les couleurs orangées, les gourmandises collantes comme le pain d'épice fait maison, les blagues sur ce qui d'ordinaire pourrait nous faire peur, l'ambiance chaleureuse encore et toujours d'un bon moment partagé.

    Puis dans un second temps, se réunir au coin du feu, ou simplement dans son salon, pour parler des morts aux enfants, quitte à regarder un film tel que L'étrange Noël de Mr. Jack de Tim Burton, ou Les Noces funèbres qui sont tout deux des animations dans un monde où la mort est partout, où l'étrange règne, mais où l’issue est heureuse. Ils peuvent faire peur, mais font aussi rêver. Évidemment, ce sont des contes. Si on veut expliquer comme il se doit ce qu'est la mort, il faut parler des siens.

    Exemple : « Grand-père est mort il n'y a pas longtemps, mais il était âgé, il a bien vécu, il a connu l'amour, il a connu la guerre, il a connu la fête, la tristesse, la pauvreté, la richesse, la joie... Et il t'a connu toi, sa descendance, quand il est parti il savait qu'il ne serait jamais oublié car tu es là mon fils/ma fille, tant qu'on ne l'oublie pas, tant qu'on pense à lui, on lui rend hommage. Il est parti, tout le monde part, pour eux, c'est le repos, pour nous, c'est la tristesse de perdre quelqu'un, de ressentir le manque, mais rien de plus heureux que de combler ce manque par de bons souvenirs partagés avec nos défunts. Halloween, fête des morts, allons-y parlons de grand-père quand il te prenait sur ses épaules à la plage et te jetait dans l'eau pour que tu aies l'impression de plonger, de voler tellement tu étais jeune... Qu'est-ce qu'on rigolait en mangeant une glace au goût salé après avoir bu la tasse... Et puis lorsqu'on se posait sur la serviette pour se sécher et qu'on pensait au bon repas que grand-mère était en train de nous faire... Tout ça, je le garderai éternellement et toi aussi et lui aussi, c'est ça la vie et c'est la mort, parler, se souvenir encore et encore... »

    (si votre grand-père est parti aussi)

    Halloween, ma définition : moments chaleureux partagés entre les vivants pour rigoler de nos peurs, se souvenir de nos morts, dans une ambiance enfantine de gourmandise et de petites loupiotes étincelantes.


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  • La fête de l'Automne

    En automne, les feuilles tombent et prennent une couleur rougeâtre effaçant peu à peu la verdure que l'été avait semé. La saison perd en degrés tout en gagnant pourtant en chaleur, ses couleurs chatoyantes se chargeant de nous réconforter. Mais qui peut bien décider de ce changement ? 

    On raconte qu'il y a bien longtemps un jeune homme accomplit un magnifique acte de bonté envers une jeune femme. Elle était très mince et particulièrement blanche. Le jeune homme en voyant la jeune femme agenouillée au milieu de la forêt, alors qu'il partait chasser, ne put s'empêcher de lui demander comment elle se sentait. Elle ne répondit que par des larmes. Le jeune homme lui demanda alors ce qui pouvait la rendre si triste, mais elle ne put lui répondre que par un cri aigu qui relança ses pleurs, un ruissellement incessant de larmes, ses dernières commençant à inonder la forêt. Alors, ne sachant que faire pour calmer la jeune femme, toute tentative de discussion ne provoquant qu'une ondée de plus, l'homme alla chercher une petite fleur rouge qu'il avait vu non loin de là et la lui apporta. D'un geste tendre et plein de compassion, il déposa la fleur dans la chevelure de la belle, là, juste au-dessus de son oreille droite. 

    Le geste surpris la jeune femme qui s'arrêta alors de pleurer. Un long silence se fit. Elle retira la fleur de ses cheveux et la regarda fixement. C'était la première fois qu'on lui faisait un présent. C'était la première fois qu'un être humain se montrait simplement chaleureux, une lueur d'amour brillant en son cœur. 

    La légende raconte que la jeune femme était en réalité la déesse de la Lune, et qu'elle était tombée lors de la dernière éclipse. Elle ne pouvait retourner chez elle qu'en trouvant la force et l'espoir que ce qu'elle accomplissait chaque jour dans son cycle autour de la Terre servirait une cause juste. En voyant un homme capable de bonté, cela lui donna l'élan suffisant pour remonter sur la Lune. Depuis, pour le remercier et lui prouver qu'elle n'a jamais oublié son acte, elle fait rougir la nature en souvenir de cette petite fleur rouge, tout en faisant tomber la pluie en souvenir des larmes qu'il avait su faire cesser. C'est tout ce que je sais, tout ce qu'on m'a raconté.

    Alors pour rendre hommage à cette saison et à la chaleur qui se trouve au fond de notre être et pas uniquement au dehors, à une période où justement l'ensoleillement s'amenuise, à chaque équinoxe d'automne - 22 ou 23 septembre pour l'hémisphère nord - certains se réunissent en famille, entre amis. Ils mangent des "gâteaux de la Lune" (une tourte badigeonnée d'œuf pour la rendre brillante comme la Lune et fourrée de ce que l'on préfère manger en automne, selon les goûts, sucré ou salé) et se racontent cette légende. 

    Ainsi, il ne faut jamais oublier qu'il y aura toujours quelqu'un quelque part qui s'intéressera au sort d'autrui. L'automne symbole de chaleur intérieure, le feu de chacun se trouvant au dedans, et bénédiction de la Lune qui ce jour là aurait pu noyer la Terre.   


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